Regard de Louis : Fernand Dubuis

Fernand Dubuis, Abstrait, détail, 1959, huile sur toile, 60 x 73 cm, Fondation Louis Moret, Martigny

REGARD DE LOUIS : FERNAND DUBUIS, Fondation Louis Moret

17.10 – 12.12.2021

L’été passé, Regards de Louis proposait un aperçu de la collection de la Fondation Louis Moret. Œuvres d’Albert Chavaz, Gérard de Palézieux, Paul Monnier, Joseph Gautschi et deux toiles de Fernand Dubuis : auspices d’un projet d’exposition futur. 

Cet automne, Regard de Louis : Fernand Dubuis invite à la redécouverte de cet important artiste suisse en présentant une sélection d’œuvres – gouaches, huiles, aquarelles, collages – toutes en lien avec Louis Moret : pièces choisies et admirées par le galeriste de la Dranse, provenant, à l’origine, de sa propre collection. 

Appartenant à des périodes diverses de la carrière artistique de Fernand Dubuis, les œuvres exposées parlent de sa quête progressive d’essentialité et, en même temps, de son affranchissement de la contrainte de reproduire le monde.
« Je ne peins rien, même les choses les plus colorées les plus abstraites qu’il n’ait été observé, consciemment ou inconsciemment » : pour l’artiste, l’observation d’un paysage automnal, d’une flûte, d’une pipe, d’une corbeille d’oranges, d’un port vénitien, fond et se confond avec leur perception. Sa technique implique un long processus d’analyse : c’est une immersion dans le domaine rétinien, pour le dire avec ses mots. Une immersion à laquelle il s’abandonne complètement à partir des années 1960, en Normandie.

D’abord, il note le nom des couleurs qui l’ont ému, fait des essais, dispose les éléments sur la surface. Puis il étale, gratte, ou ajoute de la peinture en se servant même d’un couteau.  Ensuite, son intuition lui indique les formes que doivent prendre les couleurs, sans qu’elles soient bloquées par un contour, un dess(e)in ; sans qu’on puisse identifier l’objet de son inspiration. Enfin, il cherche, et trouve, la note dissonante capable d’animer la composition ; c’est ce bleu parmi les verts, ou ce violet parmi les jaunes. Comme une évidence, il réalise alors soudainement, que l’œuvre est terminée. C’est un instant de grâce : l’énergie des choses sensibles, vues ou ressenties, circule parmi les masses colorées et la peinture devient « vivante ». 

Marta Spagnolello

Exposition du 17 octobre au 12 décembre 2021, du mercredi au dimanche de 15h à 18h.
Ouverture de l’exposition : Samedi 16 octobre dès 17h.
Entrée libre. Visite selon les normes sanitaires en vigueur.

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