Francine Mury

Francine Mury, « Sans titre », 2020, monotype sur papier de riz, 70x46cm

La Fondation Louis Moret a le plaisir de vous convier à l’ouverture de l’exposition

Francine Mury

le samedi 3 avril 2021 dès 16 heures (ouverture de l’exposition en présence de l’artiste et d’Antonia Nessi, déléguée artistique de la Fondation. Pas de partie officielle ; visites échelonnées selon les normes sanitaires en vigueur)

Exposition du 4 avril au 16 mai 2021
Du mercredi au dimanche de 16h à 19h.
Entrée libre, masque requis

Après une période de silence forcé, la Fondation Louis Moret rouvre ses portes sous le signe de la « montagne magique ». Francine Mury, artiste romande établie au Tessin, y présente un choix d’œuvres récentes ; monotypes, caséine et pigments sur papier et sur toile, pour la plupart inédites, inspirées par un lieu à la fois mythique et surexploité.

Depuis de nombreuses années l’art de Francine Mury se nourrit de la contemplation et de l’auscultation de la nature. En « flâneuse silencieuse », son regard cueille au quotidien les cycles de la vie végétale, la dimension millénaire des fossiles ou l’espace vertigineux des paysages d’Orient. Aujourd’hui, elle poursuit sa recherche dans un dialogue avec les secrets de la roche, en se confrontant à la verticalité et à l’apparente stabilité de la montagne, une icône universelle. En marchant dans l’Engadine ou dans le Nord du Tessin, elle rassemble des impressions, des notes, des croquis, des photographies, et constitue un journal intime mêlant la pratique de l’œil et la recherche documentaire et littéraire à une appréhension sensuelle, spirituelle et intuitive des éléments naturels. Une condition qui lui permet de « sentir » la vie et l’esprit de la montagne, sous son apparence immuable et derrière son statut de « décor » éternel. La figuration ou la description laissent place à une mise en situation, à la perception d’un espace et à son potentiel, à travers des images atmosphériques, suspendues, aux tons laiteux ou terriens et à des formes qui semblent affleurer à travers la mémoire. Le geste artistique trouve une consonance avec un acte méditatif, où l’identité de l’artiste et du sujet se dissipent, où seul importe l’hic et nunc du geste, l’alchimie entre matière et technique. Ici la montagne perd sa valeur de topos pour devenir un lieu originel, proche du cœur de la terre, un territoire sans frontières, en germination. Un monde avant le monde, ou tout est encore possible.

Antonia Nessi, mars 2021