Anne Peverelli, artiste et Marie-Fabienne Aymon, directrice de la Fondation Louis Moret, lors du vernissage de l’exposition de Latifa Echakhch, La Passion, effigies dans le cadre de la Triennale 2011.
Valentin Carron, Mai-Thu Perret et Balthazar Lovay sont là pour Latifa.
Gisant au sol, un couple de géants carnavalesques figure la mélancolie de leur
inutilité;abandonnées à elles-même, ces Effigies hier si gaies ont perdu tout sens en même temps que toute fonction et leur présence incongrue dans l’espace le dramatise intensément. Le Ruban rouge qui évoque les débuts de fête est un marqueur du temps. A mur, Sans titre n’apporte aucun commentaire supplémentaire; ces collages monochromes, blancs, sensibles, renvoient aux figures telles quelles.
Collage de papier carbone marouflé sur toile, la série Sans titre se donne à voir comme l’enregistrement d’un processus physique – les gestes de collage, frottage, assemblage de ces feuilles A4 juxtaposées – qui laisse ses traces sur la surface d’un papier carbone traditionnellement dévolu à la reproduction des écrits. Le corps s’inscrit ici dans son propre langage.